31.03.2023

Les OSC et les partis politiques s’activent pour préparer le terrain de l’observation électorale

Les 22 et 23 mars derniers, des organisations de la société civile et des partis politiques engagés dans l’observation électorale se sont retrouvés dans la réunion stratégique pré-électorale de mise en réseau dans le but de réfléchir sur le système de partis politiques malgache en vue d’un processus électoral plus transparent, démocratique, participatif et égalitaire.

Les 22 et 23 mars derniers, des organisations de la société civile et des partis politiques engagés dans l’observation électorale se sont retrouvés dans la réunion stratégique pré-électorale de mise en réseau dans le but de réfléchir sur le système de partis politiques malgache en vue d’un processus électoral plus transparent, démocratique, participatif et égalitaire. En plus d’offrir une opportunité de réseautage des principaux acteurs concernés par les élections, la réunion a permis aux participants d’identifier des informations et options structurantes sur l’état actuel et le devenir possible du processus électoral. Durant cette rencontre, des points de vigilance en matière d’observation électorale ont été soulevés et des bonnes pratiques partagées.

A l’issue de cette réunion, des recommandations ont été formulées, notamment concernant les institutions et les textes électoraux, la couverture des circonscriptions électorales par les observateurs, ainsi que la participation citoyenne. La modification et l’application de la Loi organique relative au régime général des élections et des référendums ainsi que l’information sur les jurisprudences en matière de contentieux électoral ont été identifiées comme fondamentales pour la transparence des élections.

En outre, il a été montré que pour un traitement égalitaire des candidats, l’indépendance de la CENI et de la HCC, l’autorisation des pré-campagnes et la transparence des financements des campagnes, ainsi que la subvention des partis politiques sont nécessaires. La question de la couverture de l’observation électorale en soi et les ressources adéquates à mobiliser ont fait l’objet de recommandations particulières. Enfin, pour la participation citoyenne, l’inclusivité de la liste électorale doit être vérifiée, l’adhésion de tous à une charte d’éthique et d’intégrité est requise, en particulier du secteur privé, des partis politiques et des médias.

 

Des acteurs conscients des enjeux

Pour les participants, cette réunion a été d’une grande importance, nécessaire en ces périodes précédant les échéances électorales. « C’est une occasion importante pour nous, jeunes, pour nous journalistes aussi, car elle nous a permis d’échanger avec les OSC et les partis politiques sur comment améliorer le processus électoral. C’était aussi un moment où l’on pouvait s’exprimer ouvertement et sans restriction sur les quelques thématiques à l’ordre du jour. Mais à mon avis, et cela n’engage que moi, le point à améliorer, c’est le point de vue qui risque d’être unilatéral car les décideurs ne sont pas là, les partis au pouvoir sont absents. Et pourtant, les recommandations s’adressent plutôt à eux » confie Rakotoarivelo Antsarindra Fenitra, journaliste.

Les médias sont aussi représentés dans cette réunion et parmi les nouveautés à l’ordre du jour figure le monitoring des médias. Les aspects méthodologiques et les points de vigilance surtout en période électorale ont été soulevés lors de cette réunion stratégique. « Le monitoring des médias, je trouvais ça très intéressant. Je suis certes dans le milieu des médias mais je trouve que c’est un sujet qui mérite d’être soulevé surtout dans le cadre du processus électoral pour cheminer vers des élections apaisées, dans un climat de sérénité. C’est très important de soulever cette question du monitoring des médias » souligne la journaliste.

Pour les partis politiques et les organisations de la société civile, cette initiative trouve toute sa pertinence dans la mesure où elle rejoint également leur objectif, celui d’avoir des élections dans un environnement apaisé et sans conflit. « En général, cette initiative a pour objectif d’arriver à un processus électoral plus ou moins transparent et accepté par tous, pour éviter d’aboutir à une quelconque crise post-électorale. Pour nous au niveau du parti Otrikafo, nous avons toujours évoqué la nécessité et le renforcement du dialogue entre tous les acteurs, entre autres les électeurs, les organisations de la société civile, les partis politiques et les autres partenaires engagés dans le processus électoral. Nous encourageons la tenue de la concertation de ce genre car on en a vraiment besoin, c’est ce qui manque dans le milieu politique à Madagascar » soutient Elia Rabevahiny, Secrétaire général du parti Otrikafo.

 

Les femmes s’engagent

Pour certains acteurs de la société civile, la réunion s’inscrit dans la continuité des actions et efforts déployés depuis des années en vue d’un processus électoral transparent, démocratique et égalitaire. « Nous sommes dans une année électorale, et l’année prochaine également. Nous nous sommes préparées depuis un an et demi et avons préparé toutes les femmes même celles en dehors du VMLF à travers des formations, sensibilisation et autre partage d’expériences. Si on regarde le contexte politique actuel qui me semble déjà sous tension, en ce qui nous concerne, nous sommes déterminées à participer au processus électoral car personne ne tirera profit d’une éventuelle crise avant, pendant ou après les élections » précise Nathalie Razafindehibe du Mouvement pour la promotion du genre en politique et développement (VMLF - Vondrona Miralenta ho an’ny Fampandrosoana).

Tous les acteurs aspirent à un processus électoral sans trouble, synonyme d’une conquête pacifique du pouvoir politique. Cette réunion contribue à la création de cet environnement propice au dialogue et à la concertation. « Pour nous, une telle initiative est d’une grande importance. Pour moi, cette réunion n’est que le début, car les grands partis ne sont pas représentés ici. A mon avis, les OSC et les partis politiques sont des partenaires car partageant la responsabilité du bien-être de ce pays. Ça ne doit pas être l’affaire d’un seul homme. Mon espoir, ma requête et mon souhait, c’est d’avoir des recommandations communes qui nous garantiraient un climat d’apaisement pour des élections en toute sérénité. Et tout le monde doit être sur le même pied d’égalité dans cette course électorale » conclut le membre du VMLF.

 

Vous trouverez ci-après :

Les Recommandations complètes 

Le communiqué des OSC en version malagasy 

Le communiqué des OSC en version française

Le communiqué des Partis Politiques en version malagasy 

Le communiqué des Partis Politiques en version française 

Le rapport initial 

 

 

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